Étude CodinGame 2020 — Salaires : Les 10 pays qui rémunèrent le mieux les développeurs

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Ce n’est plus un secret pour personne – les développeurs talentueux sont très demandés et c’est vrai dans le monde entier. Aujourd’hui en position de force pour négocier leur rémunération sur un marché qui leur est favorable, les développeurs sont de plus en plus difficiles à convaincre. Cette tension des métiers tech fait du salaire la pierre angulaire pour attirer les meilleurs profils et les garder. 

Dans le cadre de l’enquête CodinGame 2020 sur les salaires des développeurs, plus de 20 000 développeurs dans 125 pays différents ont été interrogés sur leurs salaires. L’analyse des résultats permet d’établir le classement des 10 pays qui rémunèrent le mieux les développeurs de talent. 

Le top 10 des pays qui rémunèrent le mieux les développeurs

 

Top 10 des salaires des développeurs en 2020 par CodinGame

 

Les États-Unis se détachent au sommet du classement avec un salaire brut annuel moyen de 88 046 euros et devraient conserver leur place de numéro 1 pendant encore un moment. En effet, les start-ups technologiques continuent à se développer avec des salaires toujours plus élevés et les GAFA (Google, Amazon, Facebook, Apple) ont des politiques salariales très attrayantes qui font monter la moyenne.

Seattle, baptisée la “nouvelle Silicon Valley”, se distingue particulièrement des autres villes américaines avec un salaire moyen annuel de 105 735 dollars. La ville a connu un essor fulgurant depuis quelques années et est aujourd’hui une capitale de travail active très convoitée par les talents tech.

Dans le Top 10, l’Allemagne, le Royaume-Uni et le Canada suivent avec des niveaux de rémunérations conséquents. Quant à la France, elle occupe la 5ème place, avec une moyenne salariale de 43 490€, qui reste en retrait. 

Le salaire des développeurs varie en fonction du secteur

Le pays n’est pas la seule donnée qui influe sur le salaire d’un développeur. La société pour laquelle il travaille, le poste qu’il occupe, l’expérience (développeur débutant ou ingénieur logiciel confirmé), le secteur d’activité peuvent fortement faire varier son salaire

Dans le cadre de cette enquête, il a été constaté, par exemple, que les développeurs les mieux payés travaillent dans le secteur des assurances, suivi de près par les secteurs des nouvelles technologies et de la santé.

Une différence d’environ 25 % existe entre les salaires des ingénieurs logiciel dans ces secteurs à rémunération élevée et les salaires des ingénieurs en logiciel dans les secteurs à rémunération plus faible, comme l’administration publique. 

Un salaire élevé dans la tech est-il synonyme de richesse ?

Selon le classement de CodinGame – les États-Unis, l’Allemagne, le Royaume-Uni et le Canada offrent aux ingénieurs développeurs des salaires moyens de plus de 50 000 euros par an. Un chiffre sensiblement plus élevé que la moyenne des rémunérations de ces pays. 

Cependant, et c’est plutôt rassurant pour la fuite des cerveaux à l’étranger, pour un développeur, le bonheur au travail et la qualité de vie ne sont pas toujours fonction du niveau de rémunération. Aux États-Unis, par exemple, le pouvoir d’achat est fortement corrélé au coût des soins de santé, contrairement aux pays qui possèdent des dispositifs de santé publics, comme le Royaume-Uni ou la France. 

Autre exemple : en France, malgré des salaires plus importants dans la capitale, un nombre croissant de développeurs s’efforce de quitter Paris pour une meilleure qualité de vie, quitte à gagner moins. Le bruit, la pollution et le coût de la vie (le loyer est 188% plus cher à Paris qu’en Province) sont un coût trop élevé à payer pour beaucoup d’ingénieurs en informatique qui préfèrent migrer vers un environnement de vie plus agréable.

Antoine, par exemple, développeur à plein temps à Montpellier, a décidé de s’installer dans le sud de la France, malgré une offre salariale moins élevée :

“Ma petite amie s’est vue proposer une mutation de poste à Montpellier et j’étais plus enthousiaste qu’elle à l’idée de quitter Paris ! La principale raison de notre relocalisation était que nous aimerions acheter une maison dans un avenir proche. Le coût de l’immobilier est tellement élevé en région parisienne que j’ai accepté une baisse de salaire de près de 20 % pour déménager dans le Sud. Une différence qui a déjà été compensée par notre nouveau loyer. Et puis, pouvoir aller travailler à vélo sous le soleil, c’est tellement mieux que le métro plein à craquer !”

Qualité de vie VS salaire : l’équilibre qui plaît aux développeurs

Le marché des métiers de la Tech et les salaires seront amenés à évoluer au cours des prochaines années. Les salaires dans les pays de l’Est, par exemple, progressent de manière intéressante chaque année.

Des modifications structurelles pourront également conduire à des changements importants dans certaines zones géographiques. On ne sait pas, par exemple, ce qui attend les développeurs britanniques après le Brexit. Selon LinkedIn, plus de la moitié des recruteurs qui embauchent des développeurs au Royaume-Uni affirment que leur entreprise n’a eu d’autre choix que d’augmenter les salaires des membres de l’équipe technique afin de les fidéliser. 

Par ailleurs, le travail à distance et le travail en freelance gagnent en popularité parmi les développeurs qui ont soif de flexibilité, ce qui contribue à modifier leur périmètre de rémunération. 

Cette tendance devrait se traduire par une augmentation des revenus des développeurs travaillant à distance. Ces derniers s’assurent des salaires élevés en travaillant pour des entreprises basées dans des villes à gros revenus (San Francisco, Berlin, Londres etc.), tout en vivant dans des zones où le coût de la vie est beaucoup plus raisonnable. 

Enfin, il est important de garder à l’esprit que le salaire n’est pas la seule chose qui motive les développeurs. Les développeurs interrogés dans l’enquête CodinGame 2020 ont répondu que parmi les critères qui comptent le plus pour eux dans le choix d’une offre d’emploi, le salaire arrive seulement en troisième position, derrière les “défis techniques” et les “horaires de travail “. 

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