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Une étude mondiale dévoile le profil type du développeur

L’enquête 2019 de la startup CodinGame dresse le portrait-robot du développeur. Un homme jeune, souvent épanoui professionnellement.

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Contrairement aux idées reçues, le développeur ne travaille pas seul derrière son ordinateur. (Shutterstock)

Par Amélie PETITDEMANGE

Publié le 30 janv. 2019 à 15:46Mis à jour le 30 janv. 2019 à 16:47

Cachés derrière leurs ordinateurs, les développeurs suscitent pas mal de fantasmes. La startup montpelliéraine CodinGame a interrogé 9.000 développeurs dans 120 pays pour la deuxième année consécutive. Le profil type : un jeune homme entre 20 et 34 ans avec un diplôme d’études supérieures en informatique, travaillant dans une grande entreprise. La majorité des répondants travaillent à temps plein et un tiers travaillent dans une société de plus de 1.000 salariés.

Si la part de femmes est passée de 6% à 8,7% par rapport à l’édition précédente, elle reste très minoritaire. Un manque de diversité due à la “désaffection des jeunes femmes pour les filières informatiques post-bac, la représentation négative du développeur seul devant son écran et la difficulté pour les femmes de se frayer un chemin dans cette univers très masculin”, explique Aude Barral, cofondatrice de CodinGame.

Pour la grande majorité d’entre eux, la passion du code les a piqués dès le plus jeune âge : plus de 7 développeurs sur 10 ont commencé à coder avant l’âge de 20 ans ! Pour près d’un tiers, ils ont même débuté avant 14 ans. “Les gens qui en ont fait leur métier ont eu un intérêt très précoce pour le code, c’est un état d’esprit et une passion”, affirme Aude Barral. Selon elle, le poids de l’enseignement de la programmation à l’école est donc majeur, un point sur lequel la France est en retard.

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Si beaucoup de développeurs ont appris  à coder à l'école (19%) ou à l'université (40%), plus d'un tiers sont comme autodidactes.. Ceux-là ont appris en faisant, mais aussi en ayant eu recours aux tutoriels en ligne, aux blogs et aux livres.

Plus qu’un job, il s’agit bien d’une passion pour de nombreux jeunes. Près de 9 développeurs sur 10 déclarent en effet coder en dehors de leurs études ou de leur travail, et plus de la moitié travaillent jusqu’à une heure par jour sur des projets personnels. Ils sont même plus de 4 sur 10 à y passer deux à cinq heures par jour.

Esprit communautaire

Autre découverte intéressante de cette étude : le fort sentiment d’appartenance propre aux développeurs. Près de 4 codeurs interrogés sur 10 se sentent appartenir à une communauté et plus de la moitié ont un sentiment particulièrement positif vis-à-vis de leurs pairs. Ils sont également 7 sur 10 à préférer travailler en équipe. Et quasiment un développeur sur deux a participé à des événements dédiés type hackathon.

“L’image du développeur est en train de changer, ce n’est pas un métier d’individu isolé. Notre étude montre que le plus important pour eux c’est des collègues solidaires et aidants”, souligne Aude Barral.

Une communauté soudée, associé à un métier passion en fait des salariés épanouis : sept sur 10 se disent heureux au travail. CodinGame, qui a mené l’enquête dans 120 pays, a comparé ce sentiment suivant la nationalité. Elle révèle que les développeurs les plus heureux sont au Brésil, où plus d’un tiers se disent “très heureux”, suivis des Canadiens et des Américains. Les Français se situent très loin derrière, avec moins de 23% de développeurs “très heureux”. En Europe, c’est en Allemagne qu’il fait bon vivre pour les codeurs, qui sont un tiers à se déclarer “très heureux”. Au niveau mondial, leur objectif pour l’année à venir est d’apprendre de nouvelles compétences, en premier lieu en machine learning et en intelligence artificielle, devant le développement de jeux et le développement sur mobile.

Pour ceux qui sont déjà tombés dans la marmite, ce dernier graphe également tiré de l’étude sera probablement l’objet d’une attention particulière. Il montre en effet les programmes les plus populaires (Python en tête) et aussi les plus détestés chez les développeurs (Vade Retro PHP).

Amélie Petitdemange

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