Au fil des années, de véritables écarts se creusent entre les rémunérations des développeurs. Le dernier baromètre de CodinGame montre à quel point les développeurs qui travaillent dans la filière de la cybersécurité peuvent prétendre à de hauts revenus. De plus en plus, les candidats sont en position de force pour négocier leur package de rémunération.

Des différences entre les métiers de la famille des développeurs

D’après la récente étude publiée par CodinGame, la crise sanitaire permet aux développeurs qui travaillent dans le domaine de la sécurité informatique de bénéficier des plus hauts niveaux de rémunération. Ils touchent en moyenne 46 000 euros par an. Juste après la cybersécurité, nous retrouvons les développeurs qui travaillent dans les « activités technologiques » : ils touchent 45 900€. Ceux qui travaillent dans l’assurance : 44 600€. Les développeurs qui travaillent dans le secteur de l’énergie touchent en moyenne 44 400€ par an et enfin ceux qui exercent leur métier dans le domaine de la finance touchent 44 300€ en moyenne chaque année.

Aperçu de la rémunération en fonction du secteur d’activité / CodinGame

Ce n’est pas un mythe, en France les développeurs gagnent très bien leur vie. L’augmentation du nombre de cyberattaques a également poussé les entreprises à augmenter la rémunération des développeurs qui travaillent dans la cybersécurité. On pense par exemple à la Commission européenne qui veut un « bouclier européen », dont l’objectif serait de détecter, défendre et dissuader, pour se protéger des cyberattaques. Depuis plusieurs mois, la cyberattaque SolarWinds, plus grande cyberattaque de tous les temps, frappe les plus grandes entreprises du monde entier et même des agences gouvernementales américaines.

L’étude révèle également les métiers qui sont les plus recherchés. Dans l’ordre du mieux payé au moins bien payé, nous retrouvons l’architecte logiciel devant le Data Scientist et le DevOps. Plus précisément, CodinGame révèle que l’architecte logiciel sont payés en moyenne 61 500 euros par an quand le data scientist touche 46 000 euros par an et le DevOps 44 600 euros. On note que la forte adoption du cloud, en raison de la pandémie de Covid-19, est un facteur qui pousse les entreprises à recruter de plus en plus de développeurs.

La rémunération intéresse-t-elle vraiment les professionnels du web ?

Il est également intéressant de lire que 80% des professionnels des ressources humaines recrutent des développeurs ayant une formation « non universitaire ». Preuve que ce métier est encore ouvert aux autodidactes et que les formations universitaires ne sont probablement pas encore adaptées au marché. 64% des entreprises interrogées disent qu’elles prévoient d’engager jusqu’à 50 développeurs cette année. Enfin, il est intéressant de voir que 48% des entreprises offrent aux développeurs la possibilité de travailler en distanciel à 100%.

Au fil des années, les études pour devenir développeur web attirent de plus en plus de candidats. Attention, si de nombreux développeurs ont effectivement de hauts niveaux de rémunération, ce n’est pas le cas de tous. On pense par exemple aux développeurs qui travaillent dans les services informatiques : ils sont payés près de 30% de moins que ceux qui travaillent dans la cybersécurité : 31 500 euros en moyenne par an. Il est intéressant d’observer que le niveau de rémunération n’arrive qu’en troisième position dans l’ordre des critères déterminants pour choisir un emploi, selon l’enquête.