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Développeur web : un métier ouvert aux reconversions

De nombreux cursus ont émergé ces dernières années pour faciliter la formation des développeurs web. Un métier qui recrute et attire des profils en pleine reconversion.

 

Javascript, Python, Php, C : il y a une quinzaine d’années, la majorité de la population ne connaissait rien de ces langages informatiques. Face à l’essor du numérique, ils sont de plus en plus à opter pour le métier de développeur. Un terme générique qui englobe les développeurs mobile, qui travaillent sur des projets pour smartphone et tablettes, les développeurs web, qui concrétisent les maquettes du web designer ou les DevOps, dont les compétences en administration système ou cloud faciliteront la mise en place des outils et infrastructures nécessaires à différents projets.

Malgré la crise sanitaire, le métier a le vent en poupe. D'après l'étude 2021 de CodinGame, 64% des entreprises prévoyaient de recruter jusqu'à 50 développeurs en 2021. Près de 80% des professionnels des ressources humaines déclarent quant à eux embaucher des développeurs qui ne possèdent pas de formation initiale en informatique. Ce qui attire de plus en plus de gens en reconversion.

Des profils autodidactes

Après 20 ans dans les ressources humaines en Moselle, Marie s’est reconvertie il y a deux ans comme développeur web. “J’ai toujours aimé l’informatique, mais ça a pris un autre tournant il y a 5 ans”, se souvient-elle. Cette mère de deux enfants tombe par hasard sur une publicité sur le développement informatique. Elle s’informe et tape ses premières lignes sur CodeAcademy et Openclassrooms, des plateformes qui proposent des initiations aux langages informatiques par des exercices ludiques et cours en ligne. "Ça m'a immédiatement fasciné. J’ai rapidement appris les bases de HTML et CSS avant de me focaliser sur le Javascript, détaille Marie, qui reprend des bouts de codes sur Github et se met au fil des mois à concevoir gratuitement les sites Internet professionnels de certains de ses amis. Je me suis constitué un réseau et il y a deux ans, devant le nombre de demandes, j’ai quitté mon job et j’ai lancé mon activité de freelance.”  Marie n'est pas la seule à avoir appris sur le tas. D'après l'étude CodinGame, 35% des développeurs se considèrent comme autodidactes. Des chiffres qui s’expliquent notamment par la nouveauté de ce métier, apparu au début des années 2000.

Des formations courtes qui émergent

Dans l’optique de devenir développeur, d’autres optent pour des écoles ou formations accélérées. Le Wagon, La Capsule ou Ada Tech School : elles sont de plus en plus nombreuses et certaines promettent de devenir développeur en quelques semaines. Au printemps 2019, Stéphane 29 ans, alors commercial à Paris, suivait une formation de The Hacking Project, une école de code basée sur le peer-learning, l'apprentissage par les pairs. Pas de professeurs, pas de salle de classe, mais des modules en ligne à réaliser chaque semaine par groupes. “Après, j’ai commencé à chercher du boulot, mais malgré mon implication, je me suis rendu compte que j’avais des lacunes techniques et de compréhension et que c’était compliqué de travailler en équipe, analyse-t-il avec le recul.

Il suit donc l’année suivante une seconde formation dans la même école, à l’issue de laquelle il se lance en freelance avant d’être embauché dans une entreprise parisienne comme ingénieur de développement. “Il ne faut pas oublier que ces formations restent des initiations XXL, il faut continuer à travailler, creuser et programmer pour ne pas perdre les compétences acquises.” Stéphane a aujourd’hui un salaire annuel brut de 42 000 euros et apprécie l’agilité dans le travail et le mode de vie que lui offre le métier de développeur. Une liberté que ne lui offrait pas son ancien job de commercial…

Clément Le Foll